Chapitre 18 - Retour vers l'oublie

Après le départ de Jyll et d'Alwë, Lenwë fit quelques mouvements avec son bras droit, se rendant compte qu'effectivement, il n'y avait plus aucune douleur quelconque, qu'il n'était plus engourdi, et que même sa cheville foulée était guérie. Il sourit en s'en rendant compte. Cendarth était heureux de voir qu'ils étaient vraiment guéris, mais Gïlraen avait toujours une mine bien sombre. Cendarth partit s'occuper du repas, et Lenwë tourna sa tête vers elle, quelque peu mal à l'aise. Elle était encore attristée à cause de leur conversation qu'ils ont eut plus tôt et il soupira, tout s'en s'approchant d'elle.
« Gïlraen... ?
Aucune réponse. Tout ce qu'il vit, c'était qu'il y avait quelques gouttes d'eau sur ses mains posées sur les genoux, et qu'elle demeurait immobile.
C'est à moi de m'excuser. J'ai manqué de tact et j'ai un peu perdu le contrôle de mes émotions. Je n'aurais pas dû te crier dessus ainsi. Je sais que tu ne souhaites que m'aider.
Toujours aucune réponse. Il posa sa main sur sa tête, comme il avait déjà fait, et Gïlraen sursauta, resserrant ses poings. Elle se mit à trembler un peu plus, et se prit les bras, en pleurant légèrement. Lenwë resta debout devant elle, un peu arc-bouté, ne sachant que faire de plus.
Eh...Gïlraen...ça t'as tant blessée que ça, que je m'énerve ainsi ?
Ce n'est...pas ça...c'est juste que...
Hein ?
Gïlraen se mit à pleurer un peu plus, et Lenwë s'accroupit alors en face d'elle.
C'est juste que...je n'ai pas arrêté d'être trop curieuse à ton égard. Je n'ai pas à savoir tout ça et à te le demander...et te voir aussi triste et énervé...me frustrait. Je voulais savoir ce qui n'allait pas...mais j'ai honte maintenant...j'ai honte de savoir...mais je suis...heureuse de voir...que tu es de retour...fit-elle en craquant.
De retour ? Tu veux dire que je sois réveillé ?
En partie...mais tu es redevenu normal...tu as repris tes yeux habituel...c'était mes points de repères !
Lenwë soupira après être resté muet de stupeur, et s'assit sur le lit à côté d'elle, en lui posant sa main sur la tête à nouveau.
Un point de repère, hein... ?
Gïlraen le prit à nouveau dans ses bras, en sanglotant, et Lenwë la laissa faire. Après tout, elle a assez de pression, elle peut bien se permettre de craquer de temps en temps. Lenwë la comprenait très bien, et mit sa main par dessus son dos, et la laissant se calmer lentement. Ce qui arriva après quelques minutes, où elle se retira, en séchant les dernières larmes.
Il faudrait que je pense à arrêter de pleurer...fit Gïlraen en se frottant les yeux.
Ce n'est pas comme si c'était une honte. Si tu craques, au moins ça te permet d'aller mieux après...et en ce moment, tu as déjà assez d'ennuis. Mais je suis là pour t'aider, non ? »
Elle ne répondit que par un sourire, et Cendarth entra dans la chambre avec les plats fumants sur un plateau. Mais Gïlraen avait déjà séché ses larmes, et Lenwë était de nouveau assit sur son lit, observant sa cotte de maille.
« Tiens, Cendarth, tu tombes bien. Tu peux me dire si tu as par hasard une des flèches qui m'a touché ?
Hein ? Oui, j'en ai encore une, pourquoi cette question ?
J'aimerais savoir quel genre de flèche c'est. Celles que j'avais retrouvées sur Gïlraen ne devraient pas être capables de percer une cotte aussi facilement...
Je vois, je vais te chercher ça. Mais ne touche pas la pointe. Même si elle a été lavée, il se peut qu'il y ait encore du poison dessus.
Cendarth s'absenta en leur laissant le plateau, et Lenwë prit un morceau de pain tout en regardant les maillons qui semblaient éclatés. Il en manquait, même. Et lorsque son ami fut de retour avec la flèche brisée, Lenwë la prit précautionneusement. La pointe était très fine et élancée.
Une perce-maille, hein ? Elle n'a rien a voir avec les flèches harponnées que j'avais enlevée sur Gïlraen.
Tu crois que ça veux dire qu'ils ont tout un arsenal et des armes différentes ? Fit Cendarth.
Il semblerait. Ils peuvent s'adapter à plusieurs situations et à leurs adversaires, n'ayant cure de leurs armures. J'imagine que ça ne s'arrête pas aux flèches. Les arcs aussi doivent avoir plusieurs puissances différentes, et leurs armes aussi. Je doute qu'ils n'aient que des épées.
Raison de plus pour rester en sécurité ici, tu ne crois pas ?
...j'ai des choses à faire, tu sais...je ne peux pas rester ici indéfiniment. »
Gïlraen restait silencieuse et mangeait, tandis que Cendarth essayait tant bien que mal de convaincre Lenwë de rester à Miraa. Mais il semblerait que rien ne puisse lui faire changer d'avis.
Dès qu'ils avait terminé leurs repas, Lenwë annonça qu'ils retourneraient à l'école de chevalerie. Il se saisit de son arme, et Gïlraen enlevait sa spallière et les grèves. Cendarth était repartit pour s'occuper des clients qui affluaient, alors que Cyrill venait de rouvrir l'échoppe. Mais à peine allaient-ils quitter la chambre, que l'épée de Gïlraen se mit à briller, et elle tourna la tête, observant le phénomène.
« Que se passe-t-il ? Ton épée agit bizarrement, s'exclama Lenwë.
Je ne sais pas, mais...
Gïlraen enleva le fourreau du baudrier dorsal, tenant l'épée qui était chaude. Lenwë se plaça juste devant, de quittant pas l'arme des yeux.
Dégaines-la de son fourreau.
Mais...
Dégaine.
Gïlraen s'exécuta, et prit lentement le pommeau de l'arme dans sa main, surprise par la chaleur croissante de celle-ci. Elle retira la lame de son fourreau, qui émettait une lumière jaunâtre, cinglant harmonieusement. Et en regardant la lame, elle retint un hoquet de surprise. Des runes dorées étaient apparues sur le long de la lame, mais ce n'était pas le langage humain. Lenwë regarda attentivement la lame, et fut lui aussi très surpris.
Tu comprend ce qui est écrit ? Demanda-t-elle en le voyant les yeux rivés sur les runes.
Ce sont des runes elfique. Mais pas n'importe lequel. C'est l'ancien alphabet des Drows ? Mais d'où vient cette épée ?
Je... »
Mais elle ne put continuer d'avantage sa phrase, elle chancela en lâchant l'arme. Lenwë eut juste le temps de la rattraper, lui évitant de se cogner contre la chaise. Il avait mit son bras autours de son cou, et avait calé le dos de Gïlraen contre sa jambe. Les yeux de cette dernière étaient mi-clos, et elle tremblait de tout son corps. Mais après quelques minutes, elle se calma.
« Que t'es-t-il arrivé ?
Je ne sais pas...j'ai juste eu un espèce de flash dans ma tête...et je me suis sentie comme aspirée...
Qu'as-tu vu ?
Une petite fille allongée dans l'herbe...avec ses parents je pense...qui n'étaient pas des hommes mais des elfes...ou non...je dis n'importe quoi, fit-elle en ricanant. Il y avait les deux. Je crois bien que la femme était une elfe, et le garçon, un humain...
Ce ne serait pas ton passé, par hasard ? À quoi ressemblait cette fille ?
Ça devait être moi, oui...de longs cheveux châtains, le même visage...mais pourquoi ces souvenirs me reviennent ainsi ?
Ton épée. Je te l'avais dis qu'elle était étrange, et ne la perd surtout pas. C'est sans doute une pièce de ta mémoire perdue. C'est quand tu l'as dégainée que tu as eu ce malaise. Sans doute que cela t'as rappelé certaines choses.
Elle ne brille plus ?
Non, effectivement. Mais regarde, les runes sont restées, elles.
Peux-tu les lires ? Qu'est-ce qui est écrit ?
Pour commencer, peux-tu te lever ?
Oui, je pense.
Lenwë l'aida à se redressa, et se saisit de l'arme, où les écrits jusque là invisible s'étaient révélés au grand jour. Il les observa un moment, se concentrant ardemment.
Alors ? Tu y arrives ?
Attend, c'est un ancien alphabet je te rappelle...et je n'ai pas lu de runes drow depuis des lustres. Ce n'est pas évident de replonger la dedans après des années. Mais je pense avoir néanmoins compris l'idée. Écoute : « Désormais éveillée et son maître retrouvé, la puissance de l'Ombre renaîtra sous la lumière ».
La puissance de l'Ombre ? Je ne comprend pas le sens de cette phrase...
En général, la puissance de l'Ombre fait référence aux pouvoirs des drows. Je sais qu'il y avait une école de sorcellerie qui était réputée, et qui formait tout les sorciers aux sorts occultes et maudits. En fait, leur magie respective était la nécromancie. La manipulation de l'ombre et de l'âme. C'est d'ailleurs ainsi que Dark est né. Par un sort qui se transmettait de génération en génération. Et tout ces sorts ont été mit au point par l'école de sorcellerie qu'on appelait communément la Maison de l'Ombre. Une école de ténèbres en gros.
Tu sembles oublier de préciser que c'était la maison la plus importante. Dès qu'elle avait été perdue lors de la guerre contre ces démons, plus personne ne pouvait apprendre la magie. Tout les mages s'étaient fait tuer rapidement, les drows n'ayant plus que les armes pour se défendre, ajouta Dark qui sortait de l'ombre.
Oui, c'est vrai aussi.
Mais pourquoi possède-t-elle une telle lame ? Une épée avec des runes drow traitant de la puissance de l'Ombre, ce n'est pas anodin. Il y a quelque chose d'étrange derrière tout cela.
Où veux-tu en venir ?
Tu as trouvé Gïlraen, qui a été attaquée par les mêmes monstres que ceux qui ont chassé les drows, autrefois. Ces monstres sont de retour, ça doit vouloir dire quelque chose. Mais je doute que ces monstres soient assez stupide pour se montrer au grand jour, même à Miraa, personne n'a vu ces monstres aux alentours alors que Loterith est juste au pied de la cité. Mais si leur but est encore une fois de déclencher une guerre, ils n'attaqueraient pas des personnes lambda dont la mort ne provoquerait rien en particulier. Ils doivent chercher quelque chose, que vous possédez, tout les deux. Toi, Lenwë, on sait qu'il s'agit de ta vie et de ton sang, te permettant d'utiliser un pouvoir que toi seul possède aujourd'hui. La nécromancie. Quant à toi, Gïlraen, je me demande si ça ne serait pas ton épée. Mais il faudrait découvrir sa provenance. Une épée avec un alphabet runique venant de la culture drow comme cella-là doit cacher bien des secrets d'une certaine importance.
Ça tiendrais la route, si ils avaient emmené cette épée, raisonna Lenwë. Si vraiment ils cherchaient cette épée, alors ils l'auraient emportée avec eux, tu ne crois pas ? Or, j'ai retrouvé Gïlraen à moitié morte avec l'épée à côté d'elle.
Je me demande si ça n'aurait pas un lien avec ce qu'on a vu avec l'armurier. Souviens-toi, il n'a pu s'en saisir. Et si c'est une épée drow, il est normal qu'il n'ai pas pu la reconnaître. Mais et si eux non plus, ils n'avaient pas pu la prendre ? Même si il aurait suffit d'un bout de tissu pour la transporter, je pense...
Gïlraen, j'ai une question. Tu as dis que tu avais un père humain, et une mère elfe. Peux-tu me dire quelle était la couleur de la peau de ta mère ?
Je n'arrive pas à me souvenir exactement...c'est quelque chose qui est trop flou, étrangement. Je ne saurais dire si elle était noire ou blanche...
...mais ça me confirme quelques hypothèses que j'avais en tête.
Hein ?
Tes yeux sont rouges. C'est une caractéristique des drows, en général, mais certains humain qui manipulent le feu ont les yeux de cette couleur aussi, donc je n'étais pas sûr. Mais tu réussis à voir des choses que des humains ne peuvent voir. Par exemple, tu as pu voir les âmes, et tu as même vu la cité de Miraa alors que nous étions encore trop loin pour qu'un humain ne la distingue. Ces yeux ont des capacités elfiques. Et cette épée...ta mère devait être une drow. Et si c'est le cas, alors ça explique pourquoi tu as été attaquée. J'imagine que ta famille a dû être exterminée...et tu n'étais pas censée ressortir vivante de ton attaque.
Donc, cela veut dire que tu es une demi-elfe, et non une humaine comme on le pensait.
Si c'est vrai, si ce que j'ai vu est juste, c'est fort probable. Ça prouve bien que je ne savais pas non plus ce que j'étais, dit-elle en riant nerveusement.
Tu te souviens de ce qu'avait dis Alwë, tout à l'heure, juste avant son départ, reprit Lenwë après un sursaut. Qu'il nous soignait gratuitement car nous avions le même sang oublié, ou quelque chose dans le genre...
Donc je suis une demi-elfe.  
Tu es donc à moitié drow...
Lenwë...devant l'arbre de la cour du château, j'avais vu une fleur qui était à la fois blanche et noire, tu crois que c'est une fleur qui montre qu'il y a quelqu'un comme moi ?
Hein ? Je n'ai jamais vu cette fleur là. Mais cet arbre est censé montrer ceux qui ont du sang elfe, alors si tu as vu une fleur pareille, ça veut dire qu'il y avait quelqu'un qui avait du sang drow incomplet... Donc oui, ça devait être la tienne. Mais je n'avais jamais vu cette fleur, pourtant. Peut être que je n'y ai pas fait attention parce qu'il y avait du blanc sur les pétales. Mais si vraiment c'est le cas, alors ça expliquerais pourquoi tu peux aussi prendre cette arme en main, alors que Thorn n'en a pas été capable.
...donc je partage un peu de ce sang recherché.
Tu as la chance d'avoir le physique de ton père humain. Seuls tes yeux qui peuvent te trahir, mais comme je te l'ai dis, les hommes capable de manipuler le feu arborent aussi des yeux rouges. Les pouvoirs influent souvent sur la pigmentation des yeux. Où alors...
Hmm ? Alors quoi ?
Non, rien, je réfléchissais à autre chose.
Il faudra que tu te montres prudente, Gïlraen. Si jamais ça se sait, tu seras recherchée toi aussi. Tu ferais mieux de garder ça secret. Continue de dire que tu es une humaine, cache aussi que tu es une demi-elfe. Car les humains aussi, recherchent les demi-elfe pour leur capacités. Entre autre, je pense que ce serait mieux que tu ne quittes pas cette ville. Ici, tu es en sécurité.
Dark, ici, elle n'est pas en sécurité non plus. Cacher qu'on est un demi-elfe ne peut pas être très facile indéfiniment. Et je dois l'aider à retrouver sa mémoire, je le lui ai promis.
Pourquoi est-ce si dangereux de dire que l'on est un demi-elfe ?
Les humains cherchent très souvent les demi-elfe pour leurs capacités. Car ils ont des yeux plus développés, des capacités martiales plus puissantes, et peuvent manipuler des pouvoirs. Ils sont alors souvent engagé pour être mercenaire, ou pour faire des missions peu recommandables. Il existe même des marchands d'esclaves clandestins, dans d'autres provinces, l'esclavagisme étant pourtant interdit. Si certains d'entre eux qui vadrouillent par ici voient que tu en est-une, ils feront tout pour mettre la main sur toi, et te vendre à prix d'or, tout en te forçant pour te taire. Rares sont les esclaves qui réussissent à dénoncer leur « maîtres ». Il suffit que tu manifestes quelque chose comme un pouvoir magique ou des capacités qui dépassent de peu celles des humains pour qu'on découvre que tu en es une. Ici non plus, tu ne serais pas en sécurité. Mais dehors, ce n'est pas mieux. Ces monstres qui t'ont attaqués, je les ais certes tués, mais il y en a beaucoup d'autres, d'après ce qu'on a pu voir. Mais j'y pense...tu m'avais pas dis qu'ils n'avaient fait que t'écarter du combat et te retenir ?
C'était l'impression que j'avais eue. Mais pourquoi ?
Si ils ne comptent pas te tuer...c'est qu'il y a une raison derrière tout ça. Peut être que je m'avance trop dans mes hypothèses, mais il se peut qu'ils savent que tu es une demi-elfe. Peut être voulaient-ils seulement te capturer ? Mais pourquoi faire, c'est ce qu'il faudrait savoir aussi, si j'ai deviné juste.
Pour l'instant, la seule chose de sûre, c'est que tu n'es en sécurité ni ici, ni dehors. À toi de choisir ce que tu vas faire. Mais Lenwë, maintenant que l'on sait qu'elle a du sang drow, tu peux lui dire, non ?
Oui, peut être...Gïlraen, normalement, je comptais te laisser ici, après que je sois complètement remit. Le fait est que je doive surveiller la forêt de Loterith. Je dois aller au temple que je t'avais mentionné il y a plusieurs jours maintenant, car j'ai des choses à y faire. Mais dans ce temple, seuls les prêtres qui y vivent, et les elfes peuvent y pénétrer. Drows comprit. C'est pourquoi je souhaitais te laisser ici, tout en sachant que tu ne pourrais te débrouiller seule. Je pensais demander de l'aide à Cendarth, vu que tu sembles douée pour les créations de bijoux, dit-il en regardant son bracelet. Mais maintenant que je sais que tu es une demi-elfe, et que tu as du sang drow, tu devrais pouvoir entrer et m'accompagner. Peut être même que nous aurons des réponses sur cette épée. Et je pourrais mieux t'aider.
Tu voulais vraiment me laisser ici ?
Je n'avais pas le choix. J'ai des choses à faire dans la forêt. Je ne voulais pas que tu m'accompagne, ça aurait été trop dangereux.
Et toi alors ! Tu comptes y aller seul comme ça ?!
Dark pourra m'aider à combattre, si je dois affronter des monstres. Maintenant qu'il a toutes ses capacités magiques à nouveau, il peut me soutenir.
Mais...tu crois vraiment que j'allais te laisser partir comme ça dans cette forêt aussi dangereuse ? Alors que tu as déjà failli mourir ?
...je sais. Mais je n'ai pas le choix. Je ne peux pas t'en dire plus pour l'instant. Et ici, je pensais que tu serais en sécurité et que tu pourrais vivre une vie tranquille. Parce que je pensais que tu étais humaine malgré tout ce que j'avais déjà remarqué. Mais maintenant que c'est avéré, je ne peux plus te laisser ici. Tu viendras avec moi dans le temple, d'accord ?
Je comptais venir, même si tu ne me l'avais pas demandé, idiot ! Je ne vais pas laisser un ami courir vers un endroit pareil sans rien faire !
Pour ce faire, il faudra déjà nous entraîner. Alors pour l'instant, au lieu de t'énerver, que dirais-tu de retourner à l'école de chevalerie pour refaire des combats, maintenant que nous sommes en forme ?
Je ne suis pas d'accord, Lenwë.
Hein ? Pourquoi ça ?
Comme le dis Gïlraen, cette forêt est bien trop dangereuse, pour qu'on puisse y aller seulement à nous trois. Vous mettez vos vies en péril, en agissant ainsi. Votre leçon dans la forêt ne vous a donc pas suffit ?
Dark, tu sais très bien que je ne peux pas rester ainsi inactif.
Mais quand même, a quoi cela te servirais-tu, de risquer ta vie ?
C'est pourquoi nous allons nous entraîner.
Dark soupira et retourna dans l'ombre
Gïlraen, si possible ce soir, nous regarderons dans l'œil céleste, afin de voir ce qu'il t'étais arrivé, et ce qui s'est passé avant que tu n'arrives dans cette zone.
Je veux bien. Je veux savoir ce qu'il s'est passé. »
Lenwë sourit, et se releva, rendant son arme à Gïlraen qui la rengaina et la plaça dans le baudrier dorsal. Après s'être assuré qu'elle allait vraiment mieux, ils partirent en direction de l'école de chevalerie, croisant Cendarth qui leur faisait la remarque qu'ils sont en retard. Ils pressèrent le pas, et Lenwë semblait impatient. Il a une revanche à prendre.